LA RUE DES FRANCS BOURGEOIS
Cette vieille rue qui longeait en partie l'enceinte de Philippe
Auguste se nomma d'abord rue des Poulies, des Viez
Auguste se nomma d'abord rue des Poulies, des Viez
Poulies ou Vieilles Poulies, Richard des Poulies et Ferri des
Poulies, à cause de ses métiers de tisserands
Poulies, à cause de ses métiers de tisserands
Elle a pris son nom actuel après que furent fondées
en 1334, des « maisons d'aumônes » dont les occupants,
affranchis de taxes en raison de leurs faibles ressources,
étaient appelés « francs-bourgeois », et dont l'une se
nommait maison des Francs-Bourgeois,
hôpital pour bourgeois miséreux.
en 1334, des « maisons d'aumônes » dont les occupants,
affranchis de taxes en raison de leurs faibles ressources,
étaient appelés « francs-bourgeois », et dont l'une se
nommait maison des Francs-Bourgeois,
hôpital pour bourgeois miséreux.
Cette rue sépare en partie les 3ème et 4ème
arrondissement de Paris,
les numéros impairs appartenant au 4ème
arrondissement de Paris,
les numéros impairs appartenant au 4ème
et les pairs au 3ème
Longtemps délaissée, cette rue est désormais une voie
très commerçante avec de nombreux
magasins de luxe et de mode.
magasins de luxe et de mode.
Le Jardin de l'Hôtel-Lamoignon est un jardin public
situé 23 rue des Francs-Bourgeois à Paris 4ème
Ouvert en 1969, il occupe
une ancienne dépendance de l'Hôtel d'Angoulême
Lamoignon construit entre 1559 et 1562.
L'hôtel particulier qui borde ce joli jardin était au départ une
dépendance de l'hôtel d'Angoulême construit au milieu du
XVIème siècle par l'architecte Renaissance
Philibert Delorme, pour l'abbé François de Pisseleu.
Il est acquis par Diane de France, fille légitime de Henri II,
qui le remanie et l'agrandit.
Son neveu et héritier, Charles de Valois, duc d'Angoulême,
poursuit les travaux.
Au début du XVIIIème siècle, il passe sous la propriété de la
famille de parlementaires Lamoignon.
Acheté par la municipalité de Paris en 1928, il abrite la
Bibliothèque historique de la ville de Paris qui ouvre au
public en 1969
On peut toujours s'asseoir et pique-niquer dans l'herbe
constellée de petites sphères qui s'allument le soir.
Des façades de boutiques anciennes, une ancienne patisserie devenue une boutique de fringues
Le musée Carnavalet
16, rue des Francs-Bourgeois Paris 3ème
Le roman de Paris
Dans un cadre architectural remarquable
deux hôtels particuliers du Marais :
. L'hôtel Carnavalet construit au milieu du XVIème siècle
. L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reconstruit à la fin du
XVIIème siècle
le roman de Paris se déroule au fil de
la centaine de salles et des jardins colorés où prospèrent
quelques mille espèces végétales.
A travers les décors reconstitués du XVIIe au XXe siècle,
le visiteur peut
suivre l’évolution des intérieurs parisiens, se plonger dans
l’histoire des révolutions — de la Révolution française à la
Commune de Paris —,
mais aussi s’immiscer dans l’intimité de Parisiens illustres :
imaginer, par exemple, la marquise de Sévigné qui y vécut
19 années (jusqu'à sa mort en 1696)
assise à son bureau laqué chinois, écrivant sa fameuse
correspondance,
ou encore Marcel Proust dans sa
chambre, entre son lit de laiton et sa petite table couverte de
plumes, encre et cahiers…
La proximité des œuvres d’art, l’attachement qui se crée avec les
personnalités des différents milieux intellectuels, politiques et
artistiques de la capitale, l’émotion suscitée par les scènes
historiques, font toute l’originalité de ce musée d’histoire et lui
confèrent une atmosphère unique, celle de la Ville lumière à
travers les siècles.
Un musée, deux hôtels
L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’imposa
sous le Second Empire, alors qu’une grande partie du cœur
historique de la capitale disparaissait sous la pioche des
démolisseurs.
En 1866, à l’instigation du baron Haussmann,
la municipalité se porta acquéreur de l’hôtel Carnavalet pour
y abriter la nouvelle institution.
L’édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIème siècle par
François Mansart, avait été
François Mansart, avait été
habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné.
Le musée ouvrit ses portes en 1880. Agrandi à plusieurs
reprises, il occupe également, depuis 1989,
l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau,
édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet.
l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau,
édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet.
Son orangerie, l’une des deux dernières
subsistant dans le Marais, restaurée en 2000, abrite les
collections préhistoriques et gallo-romaines.
L’hôtel Carnavalet est l’un des rares témoins de l’architecture Renaissance à Paris avec la cour carrée du Louvre.
Il s’agit d’un des plus anciens hôtels du Marais, construit de 1548 à 1560 pour Jacques des Ligneris, président au parlement de Paris.
C’est en 1578 que l’hôtel prit son appellation actuelle, par déformation du nom de sa propriétaire suivante, d’origine bretonne, madame de Kernevenoy.
L’hôtel primitif était différent de celui que l’on voit aujourd’hui :
il comprenait un rez-de-chaussée seul sur trois côtés et un grand corps de logis avec étage en fond de cour.
Les sculptures qui ornent ses façades sont attribuées à Jean Goujon, auteur des décors du Louvre de François Ier et
de la fontaine des Innocents.
de la fontaine des Innocents.
L’entrée, avec ses bossages puissants et ses allégories en fort relief (lions, trophées à l’antique avec armes et cuirasses), fait forte impression.
Dans la cour, les figures des quatre saisons, représentées par des personnages entre les fenêtres du premier étage, sont surmontées des signes du zodiaque correspondants (le bélier pour le printemps, le cancer pour l’été, la balance pour l’automne et
le capricorne pour l’hiver).
le capricorne pour l’hiver).
Des masques grimaçants et portant des cornes, appelés mascarons, ornent les arcades du rez-de-chaussée. C’est justement par les arcades des anciennes écuries, à droite, que l’on entre aujourd’hui dans les salles du musée.
Les travaux de Mansart et les reliefs du XVIIIème siècle
A partir de 1655, l’hôtel fut complété par le célèbre architecte François Mansart qui suréleva l’entrée sur rue à la demande du nouveau propriétaire, Claude Boislève.
Des sculptures de Gérard van Obstal, représentant des figures de vertus et des quatre éléments, vinrent orner les étages ajoutés sur les côtés et en façade, le tout s’harmonisant avec les quatre saisons du fond de la cour.
C’est cet état qu’a connu Madame de Sévigné, locataire des lieux de 1677 à 1696.
Au fond, la statue ailée de la Victoire
La statue de la Victoire est l'original de celle qui domine aujourd'hui la colonne du Châtelet.
Elle représente une Victoire ailée dont les bras levés tiennent des couronnes de laurier en bronze
LES GALERIES DES ENSEIGNES
Deux galeries abritent une collection unique d'enseignes du XVIème au XXème siècle qui offrent une évocation savoureuse de l'atmosphère des rues de la capitale.
Les marchands qui s'adressaient à un public souvent illettré attiraient l'attention du chaland par le cri mais aussi l'image, ce qui explique la beauté et l'ingéniosité des enseignes où se côtoient griffons, faunes et chats noirs.
Clefs croisées, enseigne de serrurier XVIIIème siècle
Les Parisiens tirent le diable par la queue Jean Veber (1864 - 1928)
Enseigne du cabaret Le Chat Noir
Cette oeuvre en tôle peinte au graphisme expressif se fait l'écho des très riches heures de la vie Mont Martroise.
Situé au pied de la butte Montmartre, le mythique cabaret du Chat Noir, fondé par Rodolphe Salis en 1881, fut le bastion des artistes et le symbole de la vie de bohème à la fin du XIXème siècle
Fauteuil mortuaire de Voltaire
Boiseries provenant du cabinet chinois de l'hôtel du Duc de Richelieu Place Royale (place des Vosges) vers 1730
Détails des boiseries
LE SQUARE DU VERT GALANT (1943)
PARIS AU XXème SIECLE
Autour de 1900, Paris reste un foyer artistique bouillonnant, reflété par des collections du musée avec de nombreux portraits d'écrivains, des "period rooms" de style Art Nouveau
Bijouterie Fouquet par Alfons Mucha
le grand décor 1925 de la salle de bal de l'hôtel de Wendel
par José Maria Sert,
et l'évocation des chambres de trois écrivains (Marcel Proust, Anna de Noailles, Paul Léautaud
Chambre de Marcel Proust
C'est dans ce modeste lit de cuivre que Marcel Proust (1871 - 1922)
qui avait pris l'habitude d'écrire de nuit et couché,
composa la plus grande partie de
"A la recherche du temps perdu."
Le mobilier rassemblé ici provient des trois appartements qu'il occupa après le décès de ses parents
Le grand décor 1925 de la salle de bal de l'hôtel de Wendel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire