mercredi 4 mai 2016




LA RUE DES FRANCS BOURGEOIS



Cette vieille rue qui longeait en partie l'enceinte de Philippe 

Auguste se nomma d'abord rue des Poulies, des Viez

Poulies ou Vieilles Poulies, Richard des Poulies et Ferri des 

Poulies, à cause de ses métiers de tisserands 


Elle a pris son nom actuel après que furent fondées 

en 1334des « maisons d'aumônes » dont les occupants, 

affranchis de taxes en raison de leurs faibles ressources,

 étaient appelés « francs-bourgeois », et dont l'une se

 nommait maison des Francs-Bourgeois

hôpital pour bourgeois miséreux.

Cette rue sépare en partie les 3ème et 4ème 

arrondissement de Paris, 

les numéros impairs appartenant au 4ème 

et les pairs au 3ème


 Longtemps délaissée, cette rue est désormais une voie 

très commerçante avec de nombreux 

magasins de luxe et de mode.


Le Jardin de l'Hôtel-Lamoignon est un jardin public 

situé 23 rue des Francs-Bourgeois à Paris 4ème

Ouvert en 1969, il occupe 

 une ancienne dépendance de l'Hôtel d'Angoulême 

Lamoignon construit entre 1559 et 1562. 


L'hôtel particulier qui borde ce joli jardin était au départ une 

dépendance de l'hôtel d'Angoulême construit au milieu du 

XVIème siècle par l'architecte Renaissance 

Philibert Delorme, pour l'abbé François de Pisseleu. 

Il est acquis par Diane de France, fille légitime de Henri II, 

qui le remanie et l'agrandit. 

Son neveu et héritier, Charles de Valois, duc d'Angoulême, 

poursuit les travaux. 

Au début du XVIIIème siècle, il passe sous la propriété de la 

famille de parlementaires Lamoignon. 

Acheté par la municipalité de Paris en 1928, il abrite la 

Bibliothèque historique de la ville de Paris qui ouvre au 

public en 1969

 On peut toujours s'asseoir et pique-niquer dans l'herbe 

constellée de petites sphères qui s'allument le soir.




Des façades de boutiques anciennes, une ancienne patisserie devenue une boutique de fringues



 Le musée Carnavalet

16, rue des Francs-Bourgeois Paris 3ème








Le roman de Paris


Dans un cadre architectural remarquable 

deux hôtels particuliers du Marais :

. L'hôtel Carnavalet construit au milieu du XVIème siècle

. L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reconstruit à la fin du 

XVIIème siècle


le roman de Paris se déroule au fil de

la centaine de salles et des jardins colorés où prospèrent 

quelques mille espèces végétales.

A travers les décors reconstitués du XVIIe au XXe siècle, 

le visiteur peut 

 suivre l’évolution des intérieurs parisiens, se plonger dans 

l’histoire des révolutions — de la Révolution française à la 

Commune de Paris —, 

mais aussi s’immiscer dans l’intimité de Parisiens illustres : 

imaginer, par exemple, la marquise de Sévigné qui y vécut 

19 années (jusqu'à sa mort en 1696)

assise à son bureau laqué chinois, écrivant sa fameuse 

correspondance, 

ou encore Marcel Proust dans sa 

chambre, entre son lit de laiton et sa petite table couverte de 

plumes, encre et cahiers… 

La proximité des œuvres d’art, l’attachement qui se crée avec les 

personnalités des différents milieux intellectuels, politiques et 

artistiques de la capitale, l’émotion suscitée par les scènes 

historiques, font toute l’originalité de ce musée d’histoire et lui 

confèrent une atmosphère unique, celle de la Ville lumière à 

travers les siècles.


Un musée, deux hôtels



L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’imposa 

sous le Second Empire, alors qu’une grande partie du cœur 

historique de la capitale disparaissait sous la pioche des 

démolisseurs. 


En 1866, à l’instigation du baron Haussmann, 

la municipalité se porta acquéreur de l’hôtel Carnavalet pour 

y abriter la nouvelle institution. 


L’édifice, bâti en 1548 et remanié au XVIIème siècle par 

François Mansart, avait été 

habité, de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. 


Le musée ouvrit ses portes en 1880. Agrandi à plusieurs 

reprises, il occupe également, depuis 1989, 

l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, 

édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet. 


Son orangerie, l’une des deux dernières 

subsistant dans le Marais, restaurée en 2000, abrite les 

collections préhistoriques et gallo-romaines.





L’hôtel Carnavalet est l’un des rares témoins de l’architecture Renaissance à Paris avec la cour carrée du Louvre. 

Il s’agit d’un des plus anciens hôtels du Marais, construit de 1548 à 1560 pour Jacques des Ligneris, président au parlement de Paris.

 C’est en 1578 que l’hôtel prit son appellation actuelle, par déformation du nom de sa propriétaire suivante, d’origine bretonne, madame de Kernevenoy.


L’hôtel primitif était différent de celui que l’on voit aujourd’hui :
il comprenait un rez-de-chaussée seul sur trois côtés et un grand corps de logis avec étage en fond de cour. 

Les sculptures qui ornent ses façades sont attribuées à Jean Goujon, auteur des décors du Louvre de François Ier et 
de la fontaine des Innocents.

 L’entrée, avec ses bossages puissants et ses allégories en fort relief (lions, trophées à l’antique avec armes et cuirasses), fait forte impression. 

Dans la cour, les figures des quatre saisons, représentées par des personnages entre les fenêtres du premier étage, sont surmontées des signes du zodiaque correspondants (le bélier pour le printemps, le cancer pour l’été, la balance pour l’automne et 
le capricorne pour l’hiver). 


Des masques grimaçants et portant des cornes, appelés mascarons, ornent les arcades du rez-de-chaussée. C’est justement par les arcades des anciennes écuries, à droite, que l’on entre aujourd’hui dans les salles du musée.


Les travaux de Mansart et les reliefs du XVIIIème siècle


A partir de 1655, l’hôtel fut complété par le célèbre architecte François Mansart qui suréleva l’entrée sur rue à la demande du nouveau propriétaire, Claude Boislève.

Des sculptures de Gérard van Obstal, représentant des figures de vertus et des quatre éléments, vinrent orner les étages ajoutés sur les côtés et en façade, le tout s’harmonisant avec les quatre saisons du fond de la cour. 

C’est cet état qu’a connu Madame de Sévigné, locataire des lieux de 1677 à 1696.

752413




Au fond, la statue ailée de la Victoire





  
La statue de la Victoire est l'original de celle qui domine aujourd'hui la colonne du Châtelet.

Elle représente une Victoire ailée dont les bras levés tiennent des couronnes de laurier en bronze 












LES GALERIES DES ENSEIGNES

Deux galeries abritent une collection unique d'enseignes du XVIème au XXème siècle qui offrent une évocation savoureuse de l'atmosphère des rues de la capitale.

Les marchands qui s'adressaient à un public souvent illettré attiraient l'attention du chaland par le cri mais aussi l'image, ce qui explique la beauté et l'ingéniosité des enseignes où se côtoient griffons, faunes et chats noirs.




Clefs croisées, enseigne de serrurier XVIIIème siècle


























 Les Parisiens tirent le diable par la queue Jean Veber (1864 - 1928)





Enseigne du cabaret Le Chat Noir

Cette oeuvre en tôle peinte au graphisme expressif se fait l'écho des très riches heures de la vie Mont Martroise.

Situé au pied de la butte Montmartre, le mythique cabaret du Chat Noir, fondé par Rodolphe Salis en 1881, fut le bastion des artistes et le symbole de la vie de bohème à la fin du XIXème siècle
























Fauteuil mortuaire de Voltaire








Boiseries provenant du cabinet chinois de l'hôtel du Duc de Richelieu Place Royale (place des Vosges) vers 1730


 Détails des boiseries













Pablo Picasso (1881- 1973)
LE SQUARE DU VERT GALANT (1943) 













PARIS AU XXème SIECLE

Autour de 1900, Paris reste un foyer artistique bouillonnant, reflété par des collections du musée avec de nombreux portraits d'écrivains, des "period rooms" de style Art Nouveau
 Bijouterie Fouquet par Alfons Mucha
le grand décor 1925 de la salle de bal de l'hôtel de Wendel
par José Maria Sert,
et l'évocation des chambres de trois écrivains (Marcel Proust, Anna de Noailles, Paul Léautaud




Chambre de Marcel Proust

C'est dans ce modeste lit de cuivre que Marcel Proust (1871 - 1922)
qui avait pris l'habitude d'écrire de nuit et couché, 
composa la plus grande partie de
 "A la recherche du temps perdu."

Le mobilier rassemblé ici provient des trois appartements  qu'il occupa après le décès de ses parents



Le grand décor 1925 de la salle de bal de l'hôtel de Wendel






La bijouterie Fouquet par Alfons Mucha











Les jardins du musée Carnavalet








Le boulevard Poissonnière sous la pluie











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire