dimanche 22 mai 2016




Samedi 21 mai 2016 - LE MARAIS - PARIS

Le 21 mai 2016, c’est la 12ème Nuit européenne des musées. 

Dans la nuit du 21 au 22 mai, les musées deviendront des

 scènes de rencontres, de spectacles, de lectures, d'ateliers,

 de concerts et de balades...

culturecommunication.gouv.fr

Vraiment, le temps de ce mois de mai 2016 n'est pas folichon, je dirais même qu'il est "pourri" gris, froid, pluvieux...
mais aujourd'hui, la météo prévoit de belles éclaircies et surtout une température de 25°.

Nous décidons de poursuivre notre périple dans le quartier du Marais à Paris, les photos sont plus jolies avec un ciel bleu.


 La Seine, vue du pont Juvisy - Draveil dans l'Essonne



Mais ce jour-là, on ne savait pas que, quelques jours plus tard, la Seine allait nous jouer un sacré tour....

Alors que l’Essonne est passée ce jeudi 2 juin 2016 en vigilance orange Météo France, de nouvelles précipitations sont attendues dans la journée. Les risques d’inondations restent donc élevés.


A Juvisy et Draveil, la sidération des riverains de la Seine en crue

Enfin à Draveil, le pic de la crue est prévu ce jeudi 2 juin 2016 dans l’après-midi. L’évacuation des véhicules stationnés dans les quartiers de La Villa et du bas de Champrosay a été demandée. La municipalité invite les habitants à sécuriser leur maison et à se replier si possible chez des amis ou de la famille jusqu’à samedi soir. Une évacuation est actuellement en cours avenue Libert et dans le bas de Champrosay. La base de loisirs a également été fermée et tous les évènements prévus
 ce week-end ont été reportés.



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Juvisy, jeudi. La Seine est sortie de son lit. Le pont reliant Juvisy à Draveil a été coupé à la circulation ce vendredi matin.

Juvisy, jeudi. La Seine est sortie de son lit. Le pont reliant 

Juvisy à Draveil a été coupé à la circulation ce vendredi 

matin.

***


On prend le RER D et comme d'habitude, on descend à la 
Gare de Lyon. Puis, de longs couloirs nous emmènent à la ligne de métro 1 - Vincennes - Neuilly entièrement automatisée.

On descend cette fois à la station de métro Hôtel de Ville et on va faire une petit tour dans les toilettes du BHV au 5ème étage.

De là, on a une jolie vue sur l'hôtel de ville et 
l'église Saint-Gervais - Saint-Protais.


 Façade de l'hôtel de Ville de Paris

Pendant la Commune de Paris, l'incendie déclenché par un 

groupe de communards le 24 mai 1871 réduit 

le palais en cendres. 

Le bâtiment est reconstruit entre 1874 et 1882



 Vue sur l'église Saint-Gervais - Saint-Protais


 Détails de la façade de l'hôtel de Ville

La ville de Paris organise une expo gratuite photographique sur le Front Populaire de 1936. L'expo fermant à 17 h 30, on se promet d'y revenir avant la fermeture.


Façade néo-renaissance de l'hôtel de ville de Paris côté église
 Saint-Gervais - Saint-Protais


La première église Saint Gervais & Saint Protais a été bâtie à l'époque Mérovingienne.

Façade de l'église St Gervais (gravure)


Située entre la place de Grève et la Maison aux Piliers (l'hôtel de ville), les ports marchands et le quartier du Marais, ce premier lieu de culte de la rive droite est dédié à deux jumeaux martyrisés sous Néron parce qu'ils s'étaient insurgés contre le pouvoir impérial. 



Les Parisiens qui voyaient périodiquement les barbares piller la rive droite de la Seine se sont mis sous leur protection.



La construction de l'église actuelle, commencée en 1494

s'est déroulée sur une période de 150 ans environ. 

Des dates laissées par les artisans en rappellent la 

progression. La chapelle de la Vierge est achevée en 1517

le chœur en 1540 et le transept en 1578


Après une longue période d'interruption, probablement 

causée par les guerres de religion, la nef est réalisée entre 

1600 et 1620, juste avant la façade ouest.



Le 29 mars 1918, un obus allemand tiré par un canon de 

type Grosse Bertha tomba sur l'église tuant 88 personnes et 

en blessant 68 autres. 

L'obus pulvérisa le toit pendant la messe du Vendredi Saint

 Ce fut le bombardement le plus meurtrier de

 la guerre 1914 - 1918



 Le choeur


Surprenant : il n'y a pas de bancs ce sont des tabourets






L'église Saint-Gervais accueillit, pendant plus de deux 
siècles, à partir de 1653, une grande dynastie de musiciens 
français : les COUPERIN.

L'orgue de Louis et François Couperin est aujourd'hui 
encore présent à l'intérieur de l'église.

Le grand orgue de tribune


Construit par Thierry au XVIIème siècle, enrichi par 
François-Henri Clicquot en 1768, mis au goût du jour par 
L.P. Dallery en 1843, restauré par la firme Danion-Gonzalez en 
1974 et revu par Muhleisen (2003). 

Il a conservé son buffet du XVIIIème siècle.

L'orgue de chœur











Les vitraux


L'église possède une grande variété de vitraux réalisés 
depuis la Renaissance : parmi les vitraux datant 
du XVIème siècle, ceux réalisés par Jean Chastellain : 
La Sagesse de Salomon réalisée en 1531
(photo ci-dessus)


Des vitraux modernes réalisés par le maître verrier Claude Courageux  pour les baies hautes du vaisseau central sur Adam et ÈveL'Arche de Noé, les grands patriarches et leurs épouses





Vierge de douleur entourée d'anges



Travées (détail de voûte)



Cuve baptismale



C'est une très belle église par ses vitraux, ses peintures

 En sortant de l'église, on emprunte le passage du Gantelet 
sur la gauche


Ouvert en 2015, le passage du Gantelet reprend le tracé du 

vieux passage Saint-Gervais visible sur d'anciens plans de 

Paris du XVIIIe siècle. Son nom aurait pour origine la 

présence d'une ancienne maison à l'enseigne d'un gantelet.


Cette voie étroite et longue de moins de cent mètres longe 

la façade sud de l'église Saint Gervais - Saint Protais

Fermé par deux grilles à ses extrémités (ce passage 
dépend du service des parcs et jardins de la ville de Paris), 
le passage du Gantelet relie la rue des Barres à la Place 
Saint-Gervais 



On débouche rue des Barres



Chevet de l'église Saint Gervais - Saint Protais



Église Saint-Gervais-Saint-Protais vue du sud-est.



On emprunte la rue de l'Hôtel de Ville


Rue de l'Hôtel de ville, 75004 Paris : carte

Rue de l'hôtel de ville

La rue de l'Hôtel-de-Ville est orientée globalement est/ouest, 

dans le 4ème de Paris

Elle débute à l'est au niveau des rues du Fauconnier et du 

Figuier à côté de l'hôtel de Sens, et se 

termine 446 m plus loin au 2 rue de Brosse.


Joli parterre le long de la rue de l'hôtel de ville

et on débouche sur le square longeant l'hôtel d'Aumont


 L'hôtel d'Aumont est un hôtel particulier situé rue de Jouy, dans le 4ème arrondissement, au sud du quartier du Marais.

La construction en est achevée en 1648. 

En 1938, l’hôtel d’Aumont est racheté par le département de la Seine (aujourd'hui, la ville de Paris) qui le remet en état et obtient son classement en 1946
 il a été restauré et agrandi en 1959 

Le tribunal administratif de Paris s’y installe en 1959.

Nous avons sonné mais on nous a répondu que c'était fermé... Normal, c'est samedi...


Les jardins de l'hôtel d'Aumont





Jardin de l'Hôtel de Sens



        la tour carrée et la cour intérieure de l'hôtel de Sens




La rue du Prévôt relie la rue Saint-Antoine à la rue Charlemagne;

Après s'être appelée "rue percée" au moyen-âge, elle prit son nom actuel en 1877 en souvenir d'Hugues Aubriot, célèbre prévôt de Paris sous Charles V. 

Ce dernier - qui fit construire la Bastille - avait installé sa résidence à proximité.


Cette ruelle a retrouvé son caniveau axial et ses bouteroues


 Ses vieilles maisons ont été ravalées. 

Ambiance médiévale garantie.


 La rue Charlemagne



On arrive à l'enceinte de Philippe Auguste



Encore une petite photo sur le Village Saint-Paul.

Puis, on tourne à gauche dans la petite rue Eginhard


Le Second Empire renomma « Éginhard » cette petite rue 

coudée donnant sur la rue Charlemagne parce que cet 

homme de lettres du 9ème siècle fut le biographe de 

l’empereur à la barbe fleurie. 

Elle mesure 3 m de large et 39 m de long.





Puits - fontaine de la rue Eginhard

On tombe dans la Rue Saint-Paul.
On s'arrête pour contempler cette façade

Immeuble du n°32, vestiges de l'église 

Saint-Paul-des-champs


L’ancienne église Saint-Paul-des-champs, édifiée 
au VIIème siècle par Saint-Eloi, est devenue une paroisse 
en 1125 et était située à proximité de l'hôtel Saint-Pol

Les Rois de France Charles VI et Charles VII 
y furent baptisés.
L’église de Saint Paul-des-champs fut détruite durant 
la révolution française, en 1796. 

Au début du XIXème siècle, l'église voisine, anciennement 
connue sous le nom d'église Saint-Louis de la maison 
professe des Jésuites, est rebaptisée église 
Saint Paul-Saint-Louis en souvenir de cet ancien 
bâtiment démoli.


On débouche dans la rue Saint-Antoine. 
On tourne à droite et on repasse devant l'hôtel de Sully
dont la façade ensoleillée est mise en valeur.

 Je ne résiste pas à faire quelques clichés


HOTEL DE SULLY



De l'autre côté de la rue Saint-Antoine, non loin de l'hôtel de Sully, on s'arrête pour admirer ce temple
et l'hôtel de Mayenne



Le temple du Marais est une église située dans le quartier 

du Marais, au 17 rue Saint-Antoine 75004 

à l'angle de la rue Castex

C'est l'ancienne église Sainte Marie des Anges

 Il a été bâti sur les plans de François Mansart

de 1632 à 1634.

La famille de Nicolas Fouquet, le célèbre surintendant des 

finances, y possédait un caveau. 

Après sa mort en 1680, le 

corps de Nicolas Fouquet est d'abord conservé dans l'église 

Sainte-Claire de Pignerol, avant d'être transféré un an plus 

tard dans le caveau familial à Paris. Il repose toujours dans 

ce caveau aujourd'hui muré, mais aucune inscription 

commémorative ne rappelle sa mémoire. 

Henri de Sévigné, époux de Marie de Rabutin-Chantal

célèbre épistolière française, est également inhumé dans ce 

sanctuaire.

Depuis 1802, cette église est affectée au culte réformé. 

Elle est rattachée à l'Eglise protestante unie de France.




L’hôtel de Mayenne - L’école des Francs - Bourgeois


21 rue Saint-Antoine 

JPEG - 34 ko

gravure de l’hôtel de Mayenne, état d’origine

Construit par l’architecte Jacques II Androuet du Cerceau, l’hôtel de Mayenne est un des rares hôtels brique et pierre conservés à Paris, à l'exception de la place des Vosges.
 L’hôtel de style Renaissance en fond de cour date des 

années 1570-1580, tandis que les pavillons sur rue sont 

ajoutés plus tard en 1611.


On emprunte la rue Birague qui 
aboutit à son extrémité à la face sud du Pavillon du Roi dont un porche permet la communication avec la place des Vosges. Le monogramme "H" du roi Henri IV apparait sur cette façade.

Cette rue est ouverte en 1605 pour desservir la 
nouvelle place des Vosges alors en cours de réalisation

Elle est tracée sur l'emplacement de l'ancien hôtel royal des 
Tournelles. Elle est alors nommée rue Royale-Saint-Antoine

En 1792, elle est renommée rue des Vosges. En 1814, elle reprend son nom d'origine

Elle reçoit son nom actuel en 1864 en l'honneur du cardinal de Birague, chancellier de France, qui possédait un hôtel particulier à proximité.

11 bis - Maison de naissance de Marie de Rabutin-Chantal, baronne de Sévigné, dite la marquise de Sévigné
 (Paris, le 5 février 1626 - Grignan, le 17 avril 1696).

rue de Birague - Paris 4ème

Rue de Birague, 75004 Paris : carte


On contourne la place des Vosges et on emprunte 
la Rue des Francs Bourgeois



On fait une halte à la cour d’honneur de l’hôtel Carnavalet qui a été baptisée cour Louis XIV 
en raison de la célèbre statue de Coysevox placée au centre en 1890. C’est actuellement le point de sortie du musée, passage obligé pour les visiteurs.

La restauration de la cour d’honneur a été rendue possible grâce à l’association de différents acteurs : d’une part, la Ville de Paris à hauteur de près de 1 million € HT et la DRAC Île-de-France pour 430.000 € HT. D’autre part, grâce au mécénat de la Fondation Total, la Fondation du patrimoine a apporté un soutien de 300.000 €HT, permettant le lancement des travaux de restauration pilotés par Paris Musées. 
L’ensemble de ces travaux débutés en mars 2014 s’est achevé en juillet 2015. 





- Détails des saisons de la façade Ouest de la cour d’honneur : Bélier, Cancer, Balance et Capricorne. 
La photo ci-dessus représente le cancer et la balance



Selon le compromis adopté par les artistes du temps, le roi porte la cuirasse et les jambières de l’ « imperator » romain. 

La statue est accompagnée de deux bas-reliefs allégoriques en bronze, également de Coysevox, qui ornent les faces de son piédestal : l’Ange de la France expulsant l’Hérésie,


On a faim... on va déjeuner rue des Rosiers 



La rue des Rosiers est emblématique de la 
communauté juive et compte de nombreux magasins, 
commerces alimentaires, librairies et restaurants typiques.

La rue est connue pour ses falafels : plusieurs restaurants 
s'y font une concurrence effrénée. Depuis les années 1980, 
des boutiques de luxe (vêtements, parfums, accessoires) 
ont pris place et modifient lentement l'aspect de la rue (ce 
que déplorent certains commerçants et habitants, qui ont 
pétitionné et manifesté).

Des travaux de voirie réalisés en 2007 (pavage, plantations, 
éclairage) participent du même mouvement de rénovation, 
et rendent à la rue le calme des petites rues du Marais.

La rue des Rosiers est piétonne le dimanche, depuis 2006. 

Du coup, comme la rue des Francs-Bourgeois voisine, elle 
est très passante. Le reste du temps, elle est peu empruntée,
 même par la circulation automobile 
(dos d'âne, pavés, limitation à 30 km/h).



L'esprit du Pletzl , le quartier juif, s'est-il envolé avec 
l'embourgeoisement accéléré du quartier, et de la 
rue des Rosiers en particulier? Au cours des 40 
dernières années, les delicatessen et les boucheries 
cashers, qui jalonnaient les petites rues 
moyennageuses du quartier ont les unes après les 
autres disparu au profit de boutiques de mode et de 
luxe. Elles restent ouvertes le dimanche! 
Serait-ce la seule survivance du caractère juif du 
quartier?

L'évolution se fit progressivement à partir de 1962 
lorsque André Malraux, Ministre de la Culture, plaça 
le quartier du Marais sous protection afin d'éviter sa 
destruction. Progressivement les anciennes 
demeures du 17ème, occupées par des classes 
populaires, souvent juives, furent les unes après les 
autres renovées. La restauration dans les années 70 
de l'Hotel Salé et l'ouverture du Musée Picasso fut 
un moment essentiel dans la redynamisation du 
Marais.







Tiens, cette boutique est interdite aux hommes....



au 34 "L'As du Fallafel"
Hélas, ce restaurant est fermé aujourd'hui



A l'angle de la rue des Rosiers (au 23) et de la rue des Ecouffes, le local loué depuis 1998 par Mi-Va-Mi a été racheté par son rival direct. 

« Le bail, qui prend fin en juillet 2016, ne sera pas renouvelé.



Les falafels ou tamiya sont une spécialité culinaire levantine 

très répandue au Proche-Orient constituée de boulettes de 

pois chiches, de fèves, ou des deux, mélangées à diverses 

épices, et frites dans l'huile.Wikipédia

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Depuis 2014, un jardin public, 
le Jardin des Rosiers - Joseph Migneret - 
est accessible par le no 10 de la rue. 

Réunion de plusieurs jardins d'hôtels particuliers (hôtels de Coulanges, de Barbes et d’Albret), 
il donne accès à la rue des Francs-Bourgeois au no 35-37 
(hall de la Maison de l'Europe de Paris).



D'une surface de 2 135 m2, le jardin est né de la réunion des 

jardins privés des hôtels particuliers qui le bordent :

hôtel de Coulanges (actuelle Maison de l'Europe de Paris), 

hôtel Barbès et hôtel d'Albret 

De ce fait, le jardin est divisé en plusieurs secteurs.


Le premier secteur, derrière l'hôtel d'Albret, offre un « jardin 

partagé » (entre les riverains), des cultures en espalier, et 

met en valeur l’une des 77 tours de l'enceinte de Philippe 

Auguste (XIIIème siècle) classée monument historique.



 Son état 

est assez dégradé malgré une belle restauration en 2014, 

mais elle reste très reconnaissable. Au cours des siècles, 

attachée à la propriété de l'hôtel d'Albret, la tour avait servi 

de salle à manger d’été, puis de chapelle.






Façade de l'hôtel d'Albret 








Le deuxième secteur, le plus petit, derrière l'hôtel Barbes, 

propose un chemin sec entre un figuier rampant et 

un marronnier, avec quelques haltes en surplomb.






Le troisième secteur, derrière l'hôtel de Coulanges, l'actuelle 

Maison de l'Europe, est composé d'un grand rectangle 
de gazon semi-ombragé (quatre bouleaux y sont plantés), 
parsemé de quelques jeux pour enfants, et entouré d'un 
rideau de canne de Provence. Différentes essences sont 
plantées : céanothe, oranger du mexique, cornouillers 
blancs, fétuques, pennisetum, cheveux d’anges


On a depuis cet espace une vue sur la très surprenante 
cheminée, haute de 35 mètres, de la « Société des 
Cendres » (qui traitait les rognures, limailles et balayures des
 ateliers, afin de récupérer l'or et l'argent).


 Façade sur jardin de l'hôtel de Coulanges





On sort du jardin par la Rue des Rosiers 
car la sortie sur la rue des Francs Bourgeois n'ouvre qu'à 14 heures (par l'hôtel de Coulanges)


On remonte la rue Pavée 

L'hôtel d'Angoulême Lamoignon est un hôtel 

particulier parisien situé 24 rue Pavée 75004 

Il abrite la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.



Diane de France (1538-1619), duchesse d’Angoulême et fille légitimée du roi Henri II, rachète en 1584 à François de Pisseleu un hôtel qu’elle transforme ou détruit - les historiens divergent -, et établit là son hôtel particulier. Il est constitué d’un corps de logis principal entre cour et jardin orné d’un ordre d’architecture monumental et de deux avant-corps, sur les frontons desquels on retrouve les symboles de Diane, déesse de la chasse : têtes de chiens et de cerf, croissant de lune et trophées. 



À l'ouest, le large portail datant de 1718, au tympant duquel 

deux enfants nus, tenant l'un un miroir, l'autre un 

serpent, symbolisent la Vérité et la Prudence, deux qualités 

qu'affectionnaient les Lamoignon qui les firent ajouter, tout 

comme le chiffre aux « L » entrelacés au revers du fronton.



L’hôtel, revendu en 1794, est divisé au XIXème siècle en logements, ateliers et boutiques. 

Alphonse Daudet y vécut de 1867 à 1876.

 En 1928, la Ville de Paris en fait l’acquisition et en entreprend la restauration. Une aile moderne (en haut des escaliers de la cour pavée) est créée et deux niveaux sont creusés en sous-sol pour accueillir les collections de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, qui ouvre au public en janvier 1969. 


On n'a pas pu visiter l'intérieur réservé uniquement aux adhérents de la Bibliothèque


On traverse la rue des Francs Bourgeois pour emprunter 
la rue Payenne


Petite rue calme du Marais, faisant le prolongement de la rue

 Pavée, la rue Payenne est située dans le 3ème 

arrondissement de Paris

Elle est bordée d'hôtels particuliers et de jardins. 


Façade du seul temple positiviste d'Europe

(Temple de l'humanité)

 au nº5 de la rue Payenne, décorée du buste

 d'Auguste Comte

Au no 5 se trouve la maison de l'architecte François 

Mansart (grand-oncle de Jules Hardouin Mansart), qu'il édifia

 et dans laquelle il mourut en 1666 à l'âge de 68 ans. 

La bâtisse fut détruite puis reconstruite en 1844, avant qu'un 

groupe positiviste y achète en 1903 un appartement pour en 

faire une "Chapelle de l'Humanité".

 Le Centre social et culturel franco-brésilien y est hébergé.


Le no 9 de la rue recèle, derrière des grilles parfois ouvertes, 

le Jardin Lazare Rachline, le petit jardin à la française de 

l'Hôtel de Donon, actuel Musée Cognacq-Jay.


L'hôtel Donon façade sur jardin (Musée Cognacq Jay)

En 1575, Médéric de Donon acquit des parcelles pour aussitôt faire construire sa demeure. 

Le nouveau propriétaire appartenait à une famille originaire d'Ile-de -France ; contrôleur général des Bâtiments du roi, il avait épousé Jeanne della Robbia, 
fille du sculpteur Girolamo della Robbia. 

Il habita jusqu'à sa mort l'hôtel qui resta dans la famille Donon jusqu'en 1640.

L'hôtel devint alors la propriété de la famille Le Mairat qui le conserva jusqu'en 1798. 

A cette date, il fut adjugé à Bourgois-Hénault de Tourneville. Les héritiers de ce dernier le possédaient encore en 1930. 

Comme beaucoup de bâtiments du Marais, au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'hôtel Donon avait été utilisé à des fins commerciales et était défiguré par des appentis ; les clichés d'Eugène Atget témoignent de cet état. 

La Ville de Paris en fit l'acquisition en 1974 et le restaura afin d'y présenter les collections du musée Cognacq-Jay. 

Entre-temps, l'hôtel avait été classé Monument Historique.














La façade sur jardin, très monumentale, est beaucoup plus 

large, avec ses dix travées, que celle sur cour. Un pavillon 

central de deux travées, en très faible saillie, s’agrémente 

d’un fronton orné d’une figure du Temps sous les traits de 

« Saturne tenant d’une main sa faux, ayant à ses pieds une 

horloge de sable et s’appuyant sur une colonne brisée où 

l’on a tracé les heures pour servir de cadrant. » 





Créé en 1923, le square s'étend sur 2 128 m2
Bordé au nord et à l'est par le Musée Carnavalet
(à l'est, l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, 
et au nord, son ancienne orangerie), et au sud par le lycée 
Victor-Hugo, il est clôturé à 
l'ouest par une grille qui donne sur la rue Payenne.

Construit à l'endroit où s'étendaient dès le xiiie siècle 
d'importants terrains maraîchers baptisés culture 
Sainte-Catherine, propriété des chanoines de 
Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers, 
le jardin est ouvert au public depuis 1931.

 Il est baptisé du nom de celui qui fut conservateur du 
Musée Carnavalet entre 1897 et 1914, Georges Cain
(1856-1919, peintre et écrivain).



 Au centre du jardin, au milieu d'un parterre de fleurs, s'élève une statue en bronze représentant une jeune femme nue, debout, tenant un foulard dans le dos. 

Cette œuvre d'Aristide Maillol, dénommée "Ile de France", a remplacé une précédente sculpture de Philippe Magnier intitulée Flore et son char.


Tout autour du square George-Cain, sur les murs et dans 

les coins, sont éparpillés en un ordre anarchique et sans 

indication muséographique des pièces archéologiques issues

 de l'histoire de Paris

On y trouve notamment des vestiges datant de 

la Renaissance de l’ancien Hôtel de Ville, ou le fronton du 

pavillon central (et son horloge) du Palais des Tuileries

encore noirci par l'incendie qui l'a détruit, ou encore des 

sarcophages mérovingiens. 

Ce « dépôt lapidaire du musée Carnavalet » s'est nourri de 

la guerre civile de 1871, et de la dispersion des collections 

du premier musée des monuments français ainsi que 

quelques fragments de sculptures et des frontons du grenier

à sel de Paris. La mousse et les pluies acides les ont 

considérablement détériorés.


 Fronton et colonnes du Palais des Tuileries entourant un bas-relief








Vue sur l'orangerie de l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau

Perpendiculaire à la façade s’étend l’orangerie, bâtiment d’un

 étage surmonté d’un comble brisé, éclairé par treize 

fenêtres. La porte-fenêtre centrale est surmontée d’un 

fronton où une figure de la Vérité fait écho au 

Temps de la façade principale. 

Ces deux hauts-reliefs sont attribués à 

Laurent Magnier (1615-1700).




Vue sur la rue Payenne et l'hôtel suédois.





L'Hôtel Duret de Chevry est un hôtel particulier situé à Paris au 8 true du Parc Royal dans le 3ème

il fait face au square Léopold-Achille.

Construit par entre 1618 et 1620, c'est un des derniers hôtels en briques de la période du règne d’Henri IV et de la Régence. 

Il se constitue d'un bâtiment principal entre cour et jardin, et de deux ailes de communs sur la cour. 

Il abrite aujourd’hui l'Institut historique allemand.








LA RUE DE SEVIGNE

Rue de Sévigné, Paris : carte

La rue est un regroupement et renommage de deux 
anciennes rues :

  • la rue de la Culture Sainte-Catherine ou rue de la 
  • Couture Sainte-Catherine
  • la rue du Val, ancien nom supposé de la partie comprise 
  • entre la rue des Francs Bourgeois et la rue du Parc Royal.

Cette rue a été créée sur le chemin de ronde de l'enceinte 
de Philippe Auguste

Philippe II dit « Philippe Auguste », né le 21 août 1165 à Paris et mort à Mantes le 14 juillet 1223, est le 7ème roi de la dynastie des Capétiens.

Son nom vient de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), qui habita l'hôtel Carnavalet de 1677 
jusqu'à sa mort. Cet hôtel est depuis devenu le Musée historique de la Ville de Paris.


  • no 52 : emplacement de l'hôtel où résidait Jacques de Flesselles le dernier des prévôts des marchands de Paris


n°46,48 : « la Charité » de Fortin, reste d'une 

ancienne fontaine détruite.

La fontaine Popincourt rue de Sévigné !


Ce bas-relief de Fortin agrafé sur une façade de la rue Sévigné est plutôt incongru... Il s'agit en fait de l'unique vestige de la fontaine Popincourt (dans la rue du même nom), édifiée en 1806 par François-Jean Bralle et détruite en 1860 lors du percement du boulevard Voltaire.



La rue de Sévigné


En toile de fond, l'église Saint Paul - Saint Louis


Puis, on reprend la rue des Francs Bourgeois. On fait une halte devant le 30 "Hôtel d'Almeras"

La beauté discrète de l'Hôtel d'Alméras


Le N° 30 de la rue des Francs Bourgeois (IIIe) est l’adresse d’un très bel hôtel particulier que peu de passants, nombreux à cet endroit, prennent la peine de regarder en détail. 

Pourtant le bâtiment qui se trouve à cet endroit a été construit en 1583 pour Jean de Fourcy trésorier du Roi par le plus grand architecte de l’époque, l’architecte du roi Louis Métezeau (1560- 1615) qui nous a laissé entre autres, la Grande Galerie du Louvre, la conception de la place des Vosges et le collège des jésuites devenu le Prytanée national militaire de La Flèche. 

Cette magnifique construction a été vendue ensuite en 1611 à Pierre d'Alméras secrétaire et conseiller d’Henri IV.


Le portail, extrêmement riche, présente des « rayons de pierre » (les claveaux) qui chapeautent le fronton surplombé par une niche de belle proportion. De jolies lucarnes en zinc travaillées agrémentent le toit. La porte est massive mais élégante de par son style régence, des animaux fantastiques sculptés ornent le haut des vantaux.



Il abrite aujourd'hui le Centre culturel suisse.





Impasse des Arbalétriers 75003

Au Moyen-âge, ce qui était une allée, conduisait à la fois à l'ancien hôtel Barbette et au terrain d'exercice des arbalétriers au pied de l'enceinte de Philippe-Auguste. 
Cette ruelle en impasse l'a remplacée.
Deux corps de logis en encorbellement datant de 1620 environ, subsistent de part et d’autre de la voie.


Donnant sur la célèbre et très commerçante rue des Francs-Bourgeois (au niveau du N° 36), l’impasse des Arbalétriers est l’une des plus anciennes impasses de Paris.
Ce cul de sac médiéval, avec ses pavés inégaux et ses vieilles bornes, formait à l’origine une voie secondaire desservant l’hôtel Barbette, dont l’entrée principale était rue Vieille du Temple.
Son nom lui vient du ‘champ des Arbalestriers’, situé de l’autre côté de la rue, où les soldats venaient s’entraîner au tir.
Dans cette impasse le 23 novembre 1407, Louis 1er d’Orléans, frère de Charles VI, alors qu'il venait de rendre visite à la reine Isabeau de Bavière, fut assassiné sur les ordre de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne.
 Un crime qui déclencha la Guerre de Cent ans.
En effet, ce fut le prélude de la guerre civile entre Armagnacs
 et Bourguignons. Ces derniers pour l'emporter demandèrent 
de l'aide aux Anglais qui en profitèrent pour envahir la 
France en relançant la guerre de Cent Ans.



 Le passage des Arbalétriers qui est l’une des plus vieilles rues de Paris avec ses encorbellements datant

 du haut Moyen-Âge est victime d’un vandalisme et 

d’une destruction qui s’accélèrent. 







La porte d'entrée rue des Francs-Bourgeois

La porte d'entrée rue des Francs-Bourgeois
du côté du chevet. Elle est surmontée d'une copie
de la Vierge à l'Enfant du XIVe siècle
que l'on peut voir dans l'église.





Le chœur et l'abside des Blancs Manteaux.


Tout le style classique transparaît dans cette vue des fenêtres hautes. Le large entablement, orné de
symboles de l'Ancien et du Nouveau Testament, est surmonté d'une corniche en forte saillie.
Les symboles sont enrichis de médaillons de saints au-dessus des arcades.




Au niveau artistique, l'église des Blancs-Manteaux abrite un nombre surprenant de tableaux religieux dans sa nef et sa chapelle Sainte Geneviève. La plupart d'entre eux sont reproduits ici. 


La chapelle Sainte-Geneviève est une grande salle rectangulaire ornée de boiseries et de tableaux. Certains, absents des murs, sont (en 2015) en restauration. Les six tableaux du fond de la salle (donnés dans cette page) sont de l'École française du XVIIe siècle. On n'en connaît ni l'auteur ni l'atelier. Ils relatent des événements de l'Ancien Testament.


Le cardinal de Bérulle et Madame Acarie fondent les Carmélites.
Vitrail de l'atelier Raphaël Lardeur, 1946.

 Les Blancs-Manteaux ne possèdent que peu de vitraux, tous datés de 1946.



La splendide chaire à prêcher de l'église des Blancs Manteaux

La splendide chaire à prêcher de l'église des Blancs Manteaux est de style bavarois et date de 1749.





Elle abrite aussi une magnifique chaire à prêcher baroque, acquise par l'abbé Charles-Félix Garenne, curé de l'église de 1831 jusqu'à sa mort en 1878 et à qui l'on doit la plus grande partie du mobilier actuel.








Panneau de la chaire à prêcher. :
 la parabole de l'économe infidèle.
Le maître, assis, demande à son économe des comptes de sa gestion.
Le millésime «1749» est bien visible sur le livre de comptes.









L'orgue de tribune est dû à Louis Callinet (1ère moitié du XIXe siècle).
Son buffet a été dessiné par Varcollier en 1863. 









Samson mange un rayon de miel
Ecole française XVIIème siècle

On quitte l'église des Blancs Manteaux vers l'hôtel de Ville
pour visiter l'exposition 
Exposition gratuite du 19 mai au 23 juillet 2016

FRANCE. Paris. Place de la Bastille. Manifestation du Front populaire, 14 juillet 1936.
© Robert Capa / International Center of Photography / Magnum Photos

À l'occasion du 80ème anniversaire du Front populaire, 

l'exposition « 1936, Le Front populaire en photographie » 

fait revivre l'histoire politique et sociale française au travers 

des clichés des photographes majeurs de l'époque.



UNE EXPOSITION AU CŒUR D'UNE ÉPOQUE 

EXCEPTIONNELLE DE L'HISTOIRE.



Au travers des photographies de Robert Capa
Henri Cartier-Bresson, ChimRobert Doisneau ou Willy Ronis, des affiches, journaux, magazines, extraits sonores et films d’époque, l’exposition met en lumière des instants d’histoire inédits, symboles de l’union des forces de gauche.


Dans un parcours chronologique, l'exposition chemine à 

travers le contexte politique, économique, social et culturel 

des années 1934-1935, et se focalise sur la victoire 

électorale du Front populaire, les grèves sur le tas et 

l'enthousiasme que procurent les acquis sociaux du 

printemps et de l'été 1936 : 

les vacances à la mer, la vie au grand air, les sorties au 

cinéma et des soirées au music-hall 

passées avec Joséphine Baker ou Mistinguett. Viennent 

ensuite les années 1936-1939 marquées par un contexte 

conflictuel en Europe, entre tragédie espagnole et amorce 

de la Seconde Guerre mondiale.


Cette exposition grand public met en lumière ces 

instants d’histoire saisis par des photographes 

exceptionnels et présente en complément affiches, 

journaux, magazines, extraits sonores et de films 

d’époque. Ce sont ainsi plus de 400 œuvres qui sont 

proposées au fil de l’exposition dans la Salle Saint-Jean 

de l’Hôtel de Ville.

 



On est fatigué et on prend le chemin du retour





Marques fiscales
À l’angle des communs de l’hôtel Salé, les lettres F, C, S, G, gravées dans la pierre entourent une croix. 

Il s’agit d’une marque de censive, c’est-à-dire d’une propriété foncière taxée d’un impôt, le cens.

 En dépit de sa puissance et de sa richesse, Pierre Aubert de Fontenay ne put faire détruire ce mur que les hospitalières Saint-Gervais avaient fait élever devant leur propriété. 

Il avait bien acheté aux religieuses ce vaste terrain mais leur restait assujetti suivant le droit seigneurial et devait donc acquitter le cens 
au titre du « fief des coutures Saint-Gervais » (« FCSG », couture devant être entendu comme « culture » et, plus précisément ici, comme un verger). 

En échange de leur « propriété éminente », les religieuses s’engageaient à assurer au censitaire une possession juste et paisible. Il ne reste que très peu de marques de ce genre dans le Marais. 

On en connaît par exemple une autre très ancienne sur un pilier en pierre au 109, rue de l’Hôtel-de-Ville. Son B surmonté d’une plume, comme dans les enluminures du Moyen Âge, pourrait désigner la communauté des béguines, qui s’installa sous le règne de Saint-Louis, ou l’abbaye de Barbeau, qui possédait quelques maisons quai de l’Hôtel-de-Ville et dont l’abbé avait sa résidence non loin, dans l’actuelle rue de l’Ave-Maria.








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