Mercredi 25 mai 2016 - LE MARAIS - PARIS
On décide après déjeuner de visiter le musée de Cognacq-Jay.
Le temps est au beau fixe et il faut en profiter...
On se gare rue Payenne à côté du Square Georges Cain
Créé en1923, le square s'étend sur 2 128 m2.
Bordé au nord et à l'est par le Musée Carnavalet
(à l'est, l'hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau, et au nord, son
ancienne orangerie), et au sud par le lycée Victor Hugo, il
est clôturé à l'ouest par une grille qui donne sur la
rue Payenne.
Bordé au nord et à l'est par le Musée Carnavalet
(à l'est, l'hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau, et au nord, son
ancienne orangerie), et au sud par le lycée Victor Hugo, il
est clôturé à l'ouest par une grille qui donne sur la
rue Payenne.
.
Au centre du jardin, au milieu d'un parterre de fleurs, s'élève
une statue en bronze représentant une jeune femme nue,
debout, tenant un foulard dans le dos.
Cette œuvre d'Aristide Maillol, dénommée Ile de France,
(1925)
a remplacé une précédente sculpture de Philippe
Magnier intitulée Flore et son char.
Magnier intitulée Flore et son char.
Aristide Maillol
rosace de l'ancien Hôtel de Ville dans le jardin
HOTEL DE MARLE
Historique
En 1560 a été construit le premier hôtel, vendu en 1572 à un conseiller du Parlement de Paris.
De nombreuses modifications y furent apportées au cours des siècles, mais les travaux les plus importants furent exécutés vers 1779. C'est de cette époque que datent l'escalier d'honneur et la distribution du rez-de-chaussée où quelques traces de décoration de style de Louis XVI ont été trouvées.
Vendu en 1816, l'hôtel abrita alors une maison d'éducation, puis, divisé en appartements et locaux commerciaux, il a été occupé par un atelier de tapissier, une fabrique d'enveloppes, un laboratoire et divers locataires dont les plus illustres sont, sans doute, le peintre Léonor Fini et l'écrivain André Pieyre de Mandiargues.
Sur la rue Elzévir, la totalité de l'ancien jardin était recouverte d'un hangar et servait de garage.
Époque contemporaine
En 1965, l'hôtel fut acheté par l’Etat Suédois avec mission d'en assurer la restauration suivant un programme parfaitement établi : Institut Tessin, Centre culturel suédois, logement du directeur et logements temporaires de personnalités ou d'étudiants désirant participer à la vie culturelle parisienne, etc.
Les travaux furent entrepris en février 1967.
Les travaux furent entrepris en février 1967.
Les façades et toitures sur la rue Payenne, sur cour et sur
jardin ; ainsi que l'escalier avec sa cage et sa rampe font
l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques
depuis le 10 juillet 1961.
Jardin de l'Hôtel de Marle - côté rue Elzevir
MUSÉE COGNACQ-JAY
LE GOÛT DU XVIIIEme SIÈCLE
Au coeur du Marais, dans un bel hôtel classé monument
historique (XVIe-XVIIIe siècle), le musée présente les
collections d’art réunies par Ernest Cognacq, fondateur des
magasins de la Samaritaine, et sa femme Marie-Louise Jay,
léguées à la Ville de Paris en 1928.
historique (XVIe-XVIIIe siècle), le musée présente les
collections d’art réunies par Ernest Cognacq, fondateur des
magasins de la Samaritaine, et sa femme Marie-Louise Jay,
léguées à la Ville de Paris en 1928.
À l’exception notable d’un important tableau de jeunesse de
Rembrandt, l’essentiel des oeuvres présentées date du
XVIIIe siècle :
Rembrandt, l’essentiel des oeuvres présentées date du
XVIIIe siècle :
peintures de Canaletto, Tiepolo, Boucher, Fragonard, Greuze, Reynolds ; pastels de La Tour et Perronneau ; sculptures de Houdon, Lemoyne, Clodion ; porcelaines de Saxe ; objets d’orfèvrerie ; meubles estampillés…
Façade de l'hôtel Donon (Musée de Cognacq Jay) côté rue Payenne
L’édifice est aujourd’hui dans son état d’origine si on exclut la
façade sur rue et les ailes qui sont postérieures. Très
classique et sobre, sans fioriture avec sa cour rectangulaire,
son petit jardin à la française, l’Hôtel est assez étroit, ce qui
lui donne l’apparence de hauteur amplifiée par le 2e étage
des caves qui servaient de cuisines et par la toiture de forme
pyramidale.
Mais l’intérêt de ce monument, la partie la plus rare, se
trouve être sa charpente. Un grand comble exceptionnel aux
dires des spécialistes, un endroit qui sert d’espace
d‘exposition et ouvert au public.
La Ville de Paris a racheté ce monument classé en 1974
pour y réinstaller la collection d’œuvres d’art du XVIIIe siècle
du couple Cognacq-Jay reçue en legs en 1928. Elle se
trouvait auparavant boulevard des Capucines dans ce qui
était alors la Samaritaine de Luxe.
Après la visite des combles au 5ème étage, nous descendons au 3ème niveau
SALON BLEU -
Anonyme français
L’Enfant moissonneur, s.d.
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Anonyme
Toilette, vers 1765
Bâti en chêne et noyer, marqueterie de
bois divers sur fond de bois de rose
dans des encadrements d'amarante,
filets de buis, bronze doré
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Petit garçon au gilet rouge, vers 1775-1780
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Attribué à Jean-Baptiste Greuze
(1725-1805)
Portrait de fillette au petit chien, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Attribué à Georges Jacob (1739-1814)
Lit à la polonaise, vers 1785
Bois sculpté et doré
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Galerie rose
Anonyme allemand
Portrait de fillette, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Le Maréchal de Saxe, 1747
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Attribué à Louis Moreau (1740-1802)
Bonheur-du-jour, vers 1778-1780
Bâti en chêne, placage de bois de rose et d’amarante,
marqueterie de bois divers sur fond de buis, bronze
doré, marbre
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
LE SIÈCLE DE BOUCHER
Copie d’après François Boucher
Madame de Pompadour, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Chine, dynastie des Qing, règne de Yongzheng (1723 – 1735)
Paire de potiches avec couvercles
Porcelaine de Chine
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
François Boucher (1703-1770)
Le Repos des nymphes au retour de
chasse, dit Le Retour de chasse de
Diane, 1745
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
François Boucher (1703-1770)
La Belle Cuisinière, avant 1735
Huile sur bois
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
Perrette et le pot au lait, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Réplique ou copie d’après
Jean-Honoré Fragonard
(1732-1806)
L’Amour en sentinelle,
vers 1770-1780
Huile sur toile
3
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Copie d’après François Boucher ?
Psyché et l’Amour, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Copie d’après François Boucher ?
Danaé recevant la pluie d’or, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Francis Cotes (1726-1770)
Portrait de Charles Colmore, Esq., vers 1763-
1764
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Manufacture des Gobelins - Tapisserie -
Enfant à la grappe de raisin 1765 - 1775
Nicolas de Largillierre (1656-1746)
Portrait présumé de Madame la duchesse
de Beaufort, 1714
Huile sur toile,Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Maurice Quentin de La Tour (1704-1788)
Portrait de Madame la présidente de Rieux, en habit de bal, tenant un masque, s.d. Pastel sur papier collé sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842)
Portrait de Marie-Louise-Adélaïde-Jacquette de Robien, vicomtesse de Mirabeau, 1774 Huile sur toile Ville de Paris, musée Cognacq-Jay Inv. J 105 5 C Copie d’après Sir Joshua Reynolds
Atelier de Jean-Marc
Nattier (1685-1766)
Marie Leszcynska,
reine de
France, vers 1750 – 1765
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq
Joseph Chinard (1756-1813)
Portrait présumé de Juliette Récamier, s.d.
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Ecole anglaise
Portrait d’une jeune
femme, 1650-1700
Email sur cuivre
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay
Portrait de droite
Ecole anglaise
Portrait d’une jeune
femme, 1790-1810
Email sur cuivre
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay
Portrait du milieu
Henry Bone (1779-1855)
Portrait de la comtesse
de Bedford d’après Anton
van Dyck, 1844
Email sur cuivre
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay, Inv.
Portrait de gauche
Copie d’après Sir Joshua Reynolds
(1723-1792)
Portrait de Mrs Richard Bennett Lloyd of
Maryland,
s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Galerie des antiques
François-Marie Poncet (1736-1797)
Vénus, 1778
Marbre
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Anonyme
La Source aux deux outres, s.d.
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Anonyme
Hercule et Déjanire, s.d.
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Pierre-Joseph Michel (1737-après 1781)
Jeune femme assise lisant une lettre, s.d.
Marbre
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Joseph-Charles Marin
(1759-1834)
Faunesse avec un petit
faune, s.d.
Terre cuite
Ville de Paris, musée Cognacq
Hubert Robert
(1733-1808)
L’Abreuvoir, 1804
Huile sur toile
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay, Inv. J 100
Hubert Robert
(1733-1808)
L’Accident, s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay
Attribué à Adam
Weisweiler
(1744-1820)
Console-desserte,
vers 1785
20
21
Bâti en chêne et sapin, placage d’acajou,
bronze
doré, marbre blanc
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
LE SALON DES EXOTISMES
Jean-Baptiste Leprince (1734-1781)
Le Joueur de balalaïka, 1764
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Rembrandt Harmensz
van Rijn, dit Rembrandt
(1606-1669)
L’Ânesse du prophète
Balaam, 1626
Huile sur bois
Ville de Paris, musée Cognacq Jay
Inv. J 95
Voici l’un des tous premiers tableaux connus de Rembrandt,
génie de l’école néerlandaise du XVIIe siècle.
Son sujet, rare,
provient de l’Ancien Testament. Balaam se rendait à la rencontre
des Hébreux, fuyant l’Égypte, pour les maudire. Toutefois, un
ange apparut à deux reprises à sa monture, déviant à chaque fois
de son chemin. Lorsque l’ange barra la route une troisième fois à
l’ânesse, Balaam fouetta l’animal, qui se mit alors à lui parler. Le
prophète, comprenant le miracle, vit l’ange et choisit finalement de
bénir par trois fois le peuple hébreu.
Ce sujet illustre l’amour de
Dieu pour le salut de l’humanité : c’est un principe fondamental de
la foi protestante, dominante dans les Pays-Bas depuis la fin du
XVIe siècle. Rembrandt décrit la conversion de Balaam dans un
style précieux, caractérisé par une technique minutieuse et des
couleurs sophistiquées. Toutefois, il accorde déjà une grande
place à la lumière, fondamentale dans son œuvre de maturité,
Joli tapis
Monture attribuée à Pierre-Philippe Thomire
(1751-1843)
Pendule-Lyre, vers 1780-1785
Porcelaine de Sèvres, bronze doré
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Antonio Canal,
dit Canaletto
(1697-1768)
Vue du canal de
Santa Chiara à
Venise, vers 1730
Huile sur toile
Ville de Paris, musée
Cognacq-Jay
Anonyme
Apollon jouant de la lyre, s.d.
Marbre
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Galerie bleue
Willem Joseph Laquy (1738-1798)
La Marchande de rubans,
s.d.
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
Michel-Barthélemy Ollivier (1714-1784)
La Partie de dames, vers 1765
Huile sur toile
Ville de Paris, musée Cognacq-Jay
A la sortie du Musée Cognacq Jay, on va prendre
A la sortie du Musée Cognacq Jay, on va prendre
un pot sur la terrasse de :
HOTEL SALE
5, rue de Thorigny 75003 Paris,
L’hôtel Salé (1656-1659), 5 rue de Thorigny
Cet hôtel a été achevé en 1659 par l’architecte Jean Boulier de Bourges pour Pierre Aubert de Fontenay,
trésorier général de l’Artillerie, fermier général des Gabelles, et à ce titre chargé de percevoir l’impôt sur le sel -
d’où le nom populaire d’"Hôtel Salé "
On le comprend, car c’est sans doute le plus grand à son époque dans le quartier et le plus ostentatoire. Le corps de logis est précédé d’une cour d’honneur en hémicycle, avec à sa droite, une cour des écuries et remises donnant à l’origine sur la rue
des Coutures Saint-Gervais.
A l’arrière du corps de logis s’étendait un grand jardin, fermé par un corps de bâtiment servant d’écuries, donnant sur la rue Vieille du Temple. Le corps de logis est double, ce qui est exceptionnel pour l’époque ; cette disposition permet d’aménager dans l’œuvre dans l’axe central de la cour d’honneur, une grande salle d’introduction incluant le départ d’un grand escalier et l’accès au corps de logis sur jardin.
Dans celui-ci est positionnée une enfilade de deux salles de réception avec un petit appartement sur la gauche et un grand appartement sur la droite, avec sa chambre de parade. Le service est assuré par deux escaliers à rampe droite situés dans l’œuvre dans le corps de logis sur cour. Le bâtiment est posé sur un étage de sous-sol soigneusement réalisé, destiné à l’origine vraisemblablement lui aussi au service.
HOTEL SALE
5, rue de Thorigny 75003 Paris,
L’hôtel Salé (1656-1659), 5 rue de Thorigny
Cet hôtel a été achevé en 1659 par l’architecte Jean Boulier de Bourges pour Pierre Aubert de Fontenay,
trésorier général de l’Artillerie, fermier général des Gabelles, et à ce titre chargé de percevoir l’impôt sur le sel -
d’où le nom populaire d’"Hôtel Salé "
On le comprend, car c’est sans doute le plus grand à son époque dans le quartier et le plus ostentatoire. Le corps de logis est précédé d’une cour d’honneur en hémicycle, avec à sa droite, une cour des écuries et remises donnant à l’origine sur la rue
des Coutures Saint-Gervais.
A l’arrière du corps de logis s’étendait un grand jardin, fermé par un corps de bâtiment servant d’écuries, donnant sur la rue Vieille du Temple. Le corps de logis est double, ce qui est exceptionnel pour l’époque ; cette disposition permet d’aménager dans l’œuvre dans l’axe central de la cour d’honneur, une grande salle d’introduction incluant le départ d’un grand escalier et l’accès au corps de logis sur jardin.
Dans celui-ci est positionnée une enfilade de deux salles de réception avec un petit appartement sur la gauche et un grand appartement sur la droite, avec sa chambre de parade. Le service est assuré par deux escaliers à rampe droite situés dans l’œuvre dans le corps de logis sur cour. Le bâtiment est posé sur un étage de sous-sol soigneusement réalisé, destiné à l’origine vraisemblablement lui aussi au service.
L'hôtel est considéré comme l'une des plus
belles maisons historiques dans le Marais.
L’Hôtel Salé, hôtel particulier du XVIIe siècle , qui a été
acheté par la ville de Paris en 1964 et classé
monument historique le 29 octobre 1968,
accueille la plus grande collection
publique de l’oeuvre de Pablo Picasso.
Il a été entièrement rénové clés en main par Eiffage
Le nouveau musée Picasso à Paris a été inauguré le 25
octobre 2014 par le président de la République,
La superficie totale accessible au public a ainsi été portée
de 1 600 m² à 3 800 m²
La façade principale, côté rue Thorigny, comprend un étage et un attique
au-dessus du rez-de-chaussée, présente
un avant-corps de trois travées,
couronné d’un fronton sculpté aux armes d’Aubert
(têtes de chiens),
et un second avant-corps, d’une seule travée centrale.
En sortant du Musée Picasso, on prend à gauche la rue des Coutures Saint-Gervais
On remarque à l'angle des rues de Thorigny et des Coutures Saint Gervais quatre lettres F C S G entourant une croix.
C'est une marque de censive
- Le cens (droit seigneurial), au Moyen Âge, est une redevance foncière due au seigneur qui possède
- des titres sur la terre.
Ces sigles gravés à même la pierre sont des stigmates fiscaux, appelées marques de censives, et signalaient la limite des fiefs (domaine appartenant à un seigneur ou une entité religieuse)
Cette marque FCSG désignait le Fief des Coutures Saint Gervais
En effet, ce fief appartenait à des religieuses hospitalières, d'où la présence d'une croix entourée par les quatre lettres FCSG
On emprunte la rue des Coutures Saint Gervais pour admirer la façade sur jardin de l'hôtel Salé (Musée Picasso)
Un peu d'histoire
Il y a bien longtemps des jardins s'étendaient de la rue des
Coutures-Saint-Gervais jusqu'à la rue Vieille-du-Temple.
Coutures-Saint-Gervais jusqu'à la rue Vieille-du-Temple.
Le nom de « Coutures-Saint-Gervais », dérivé de « culture »,
révèle que des cultures de légumes et de plantes
aromatiques, puis d'arbres fruitiers à la fin du Moyen-Age,
occupaient la place.
révèle que des cultures de légumes et de plantes
aromatiques, puis d'arbres fruitiers à la fin du Moyen-Age,
occupaient la place.
Un certain Aubert de Fontenay, fermier enrichi grâce à la
gabelle (l'impôt sur le sel), fit construire un très bel hôtel
particulier qui devait symboliser sa toute récente réussite,
en 1656 : l'hôtel Salé.
gabelle (l'impôt sur le sel), fit construire un très bel hôtel
particulier qui devait symboliser sa toute récente réussite,
en 1656 : l'hôtel Salé.
Achevé en 1671, il fut rapidement loué à l'ambassade de
Venise avant de tomber sous les coups des révolutionnaires
qui le mirent à sac. Il devint par la suite un dépôt pour les
bibliothèques des couvents voisins puis le siège de
l'Association de l'Ecole Polytechnique...Ce n'est qu'en 1962
que la Ville de Paris en a fait l'acquisition. Il abrite
aujourd'hui le musée Picasso, que vous reconnaîtrez aux
deux sphinx qui montent la garde devant la façade de l'hôtel.
Venise avant de tomber sous les coups des révolutionnaires
qui le mirent à sac. Il devint par la suite un dépôt pour les
bibliothèques des couvents voisins puis le siège de
l'Association de l'Ecole Polytechnique...Ce n'est qu'en 1962
que la Ville de Paris en a fait l'acquisition. Il abrite
aujourd'hui le musée Picasso, que vous reconnaîtrez aux
deux sphinx qui montent la garde devant la façade de l'hôtel.
Se promener
Une haie dense d'Ifs vous accueille dans la partie basse du
jardin, qui est seule accessible au public. La partie haute
dépend du musée. Vous pouvez identifier le thuya grâce à
ses rameaux aux écailles aplaties et à ses petits cônes
allongés qui persistent tout l'hiver. Au fond du jardin, une
jardinière avec des rosiers tapissants s'appuie contre les
grilles du Musée Picasso. Un mail de tilleuls taillés en
"plateau-rideau" borde l'espace et encadre les deux
pelouses qui vous accueillent au centre.
jardin, qui est seule accessible au public. La partie haute
dépend du musée. Vous pouvez identifier le thuya grâce à
ses rameaux aux écailles aplaties et à ses petits cônes
allongés qui persistent tout l'hiver. Au fond du jardin, une
jardinière avec des rosiers tapissants s'appuie contre les
grilles du Musée Picasso. Un mail de tilleuls taillés en
"plateau-rideau" borde l'espace et encadre les deux
pelouses qui vous accueillent au centre.
Façade sur jardin de l'hôtel Salé (Musée Picasso)
Façade sur jardin de l'hôtel Salé (Musée Picasso)
Le nom de Léonor Fini a été ajouté à celui du jardin afin de
rendre hommage à cette artiste surréaliste du XXème siècle.
On en fait le tour et on prend la rue de la Perle 75003
Ouverte en 1656, on la nommait rue de Thorigny (voir l'article de cette voie publique).
Deux hôtels particuliers peuvent être mentionnés dans cette rue : l'Hôtel Libéral-Bruant, n°1 et
l'Hôtel de Chassepot, n°3-5.
Joli portail au 11 rue de la Perle
En face, une façade moderne que je trouve intéressante
Une borne d'Auto-lib
Au 9, rue de la Perle, le 1er octobre 1862 est ouverte la première école professionnelle pour les jeunes filles, fondée par Elisa Lemonnier
Hôtel, et Musée Bricard,
musée de la Serrure Libéral-Bruant
photo prise sur internet
Derrière un haut mur et une porte cochère imposante se trouve l'hôtel particulier Libéral Bruant
Devenu propriété de la ville de Paris, l’hôtel a été vendu en 1968 à la société Bricard qui s’était engagée à le restaurer et à y installer un musée de la serrure,
ouvert en 1976 et fermé en 2003.
L’hôtel rénové en 2011/2012 est une propriété privée.
ouvert en 1976 et fermé en 2003.
L’hôtel rénové en 2011/2012 est une propriété privée.
Un peu plus loin, on emprunte la rue de Turenne
Église Saint-Denys-du-Saint-Sacrement
68 rue de Turenne
- Cette église est d'un style néo-classique très sobre.
- Elle a été construite par l'architecte Étienne-Hippolyte Godde. (1781-1869), architecte de la ville de Paris. Il est l’auteur des plans de l’église paroissiale construite sous la Restauration à partir de 1826 à l’emplacement de l’ancien hôtel du maréchal de Turenne qui a accueilli de 1684 jusqu’à la Révolution les Bénédictines du Saint-Sacrement.
En 1835, le gros œuvre est achevé. L’église est consacrée et dédiée à saint Denis, premier évêque-martyre de Paris.
- La façade est pourvue en son centre d'un péristyle à quatre colonnes ioniques, surmonté d'un fronton rectangulaire décoré d'un bas-relief représentant la Foi, l'Espérance et la Charité.
De part et d'autre de l'entrée, deux niches avec les statues de saint Paul et de saint Pierre du sculpteur
Jean-François Legendre-Héral, en 1849.
photos prises sur internet
Orné d’une peinture en camaïeux gris, dite grisaille, d’Abel de Pujol (1787-1861), il donne une remarquable impression de relief, certainement due en partie aussi à l’éclairage zénithal de demi-coupole.
Orné d’une peinture en camaïeux gris, dite grisaille, d’Abel de Pujol (1787-1861), il donne une remarquable impression de relief, certainement due en partie aussi à l’éclairage zénithal de demi-coupole.
Le chœur est en abside à coupole semi-circulaire
ouvrant sur la sacristie.
ouvrant sur la sacristie.
L'église est surtout visitée pour le tableau
de Delacroix représentant une Pièta
Eugène Delacroix, Pietà (ou Mise au tombeau), 1844,
chapelle Sainte-Geneviève
Il s’inspirera d’une petite toile datée de 1837, dont il inversera la composition et supprimera les rideaux.
L’oeuvre est réalisée en 17 jours.
C’est une peinture à l’huile réalisée directement sur le mur, mais ce n’est pas une fresque.
Collatéral sud
Magnifique et originale cette église.
On s'en retourne rue Payenne pour prendre la voiture.
On s'en retourne rue Payenne pour prendre la voiture.