EGLISE SAINT PAUL - SAINT LOUIS
"Ajoutez deux lettres à Paris :
c'est le Paradis." Jules Renard
PARIS, la plus belle ville du monde
PARIS, la plus belle ville du monde
On descend à la station de métro Saint-Paul, (ligne 1)
La sortie de la station se trouve à la pointe Rivoli, où la rue Saint-Antoine devient la rue de Rivoli.
Cette station est ornée d'un rare candélabre Val d'Osne
C'est un mât fabriqué et fondu par les usines du Val d'Osne. Ils sont apparus en 1909, et ont été installés jusqu'en 1923. Le panneau « METRO » est entouré d'une frise en fer forgé, et surmonté d'un globe blanc lumineux en opaline.
La plupart des mâts Val d'Osne ont aujourd'hui disparu.
On visite en premier lieu l'église Saint-Paul - Saint-Louis
Le côté ouest de l'église Saint-Paul-Saint-Louis
vu de la Tour Saint-Jacques
Ciel mon Paris, je suis fou de toits
EGLISE SAINT-PAUL-SAINT-LOUIS
99 rue Saint-Antoine
75004 PARIS
La double titulature de l'église Saint-Paul-Saint-Louis est
héritée de la révolution française.
La paroisse Saint Paul, premier édifice du Marais depuis
l'antique chapelle de 632 puis paroisse en 1125, ayant été
détruite à la révolution, elle s'est installée en 1802 dans la
chapelle Saint Louis des Jésuites construite
au XVIIème siècle.
Ces deux réalités sont désormais indissociables pour
comprendre l'histoire et l'architecture de la paroisse
Saint-Paul Saint-Louis.
L'église Saint-Paul-Saint-Louis est une splendide église baroque construite entre 1627 et 1641 par les Jésuites avec l'aide financière de Louis XIII (1601-1643).
.Anecdote : C’est le cardinal de Richelieu en personne qui célèbre la première messe dans cette église le 9 mai 1641 devant le roi Louis XIII et sa cour.
Architecture. Sous le Second Empire, la façade a été restaurée par Victor Baltar dans le style baroque flamand. Elle comporte trois niveaux : les deux premiers, d'ordre corinthien ; le niveau supérieur, d'ordre composite.
Au second niveau, deux niches contiennent les statues de sainte Aure et de sainte Catherine.
Au troisième niveau, la statue de saint Louis est due à Eugène-Louis Lequesne (1815-1887).
La grande horloge est éclatante d’or et de bleu. Cet éclat est
rehaussé par la récente restauration de la façade. L’horloge
du XVIIème siècle (4,5 m sur 3,7 m) a retrouvé ses chiffres
peints en bleu sur fond blanc et cernés de cadres dorés ornés
de flammes jaunes et bleues… ainsi que ses aiguilles en acier.
***
Elle prend la suite de la chapelle Saint-Louis érigée en 1580 par le cardinal Charles de Bourbon, fondateur de la maison professe des Jésuites à Paris.
Saint-Paul-Saint-Louis est la première église jésuite de la capitale.
Saint-Paul-Saint-Louis est la première église jésuite de la capitale.
C'est aussi la première église qui s'émancipe intégralement de la tradition gothique.
Selon la volonté d'Ignace de Loyola, les pères jésuites étaient devenus les directeurs de conscience des rois de France. Saint-Paul-Saint-Louis porte leur marque :
Étienne Martellange en réalise les plans et
conduit les travaux ;
François Derand poursuit son œuvre (façade et coupole) ; Charles Turmel s'occupe de la décoration intérieure.
Tous trois sont membres de la Compagnie de Jésus. En 1762, quand Louis XV chasse les jésuites, l'église est confiée à des religieux du quartier.
Pillée, devenue temple de la Raison et dépôt de livres pendant la Révolution, elle est rendue au culte avec le Concordat de 1801.
Elle devient église paroissiale en 1802 sous le nom
de Saint Paul Saint Louis pour perpétuer
le souvenir de l’ancienne église paroissiale
Saint Paul des Champs détruite.
Sous le Second Empire, l'architecte Victor Baltar (1805-1874) restaure la façade et réaménage le chœur.
Notons enfin que dans cette église ont retenti les sermons de prédicateurs illustres comme Bossuet (1627-1704) ou le père jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704).
Madame de Sévigné en était une auditrice assidue.
La nef et le chœur de l'église Saint-Paul-Saint-Louis.
Église baroque, elle est aussi la première église de Paris qui abandonne le style gothique.
Conçue par les pères jésuites, son plan reprend celui de l'église du Gesù à Rome.
Architecture. L'impressionnant et magnifique dôme de 55 mètres de Saint-Paul-Saint-Louis était, à l'époque, le plus grand jamais réalisé et l'un des premiers construits à Paris.
Il sera suivi par le dôme des Invalides et
celui du Val-de-Grâce.
Par sa forme qui laisse pénétrer la lumière par en haut, la coupole devient rapidement la marque architecturale des églises jésuites.
Tableau dans la chapelle de la Vierge
Louis XIII offrant à Saint Louis
le modèle de l'église Saint-Louis
(atelier Simon Vouet, vers 1650)
Chapelle Saint-Louis
Tableau «Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte»
Tableau «Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte»
(Leduc, 1831)
La chaire à prêcher de Saint-Paul Saint Louis :
un modèle assez traditionnel au XVIIe siècle
Elle est ornée de bas-reliefs du XIXe siècle.
Vue d'ensemble de l'autel de la Vierge entouré de ses deux statues de plâtre.
La Vierge à l'Enfant est de Léonard Agathon (1828). L'autel a été offert en 1828 par la duchesse d'Angoulême.
Chapelle Saint-Joseph
Toile «L'Enfant Jésus dans l'atelier de Joseph»
de Jules Richomme (1870)
Toile «L'Enfant Jésus dans l'atelier de Joseph»
de Jules Richomme (1870)
La construction de cette somptueuse église a commencé en 1627. C’est une des églises les plus fastueusement décorées de Paris, elle abrita jusqu’à la Révolution les cœurs des rois
Louis XIII et Louis XIV.
L’église Saint Paul Saint Louis cache un tableau d’Eugène Delacroix représentant
Le Christ en agonie au jardin des oliviers.
On y trouve également deux coquilles de bénitiers offertes
par Victor Hugo qui habitait place des Vosges en
l’honneur du mariage ou du baptême de sa fille Léopoldine en 1843.
par Victor Hugo qui habitait place des Vosges en
l’honneur du mariage ou du baptême de sa fille Léopoldine en 1843.
C’est dans cette église que fut baptisée Madame de Sévigné en 1626.
A droite, une plaque commémorant le massacre de cinq prêtres lors des événements du 2 au 5 septembre 1792, pendant la Révolution française.
Vivre libre ou mourir
L’église, saccagée à la Révolution devint
« Temple de la Raison ». Mais elle abrite un vestige d’une
autre révolution,
« Temple de la Raison ». Mais elle abrite un vestige d’une
autre révolution,
probablement la Commune de Paris (1871), ici présent sous
nos yeux.
Regardez bien le second pilier droit de la nef, et voyez cette
inscription écrite entre le 21 et 24 mai 1871 à la fin de la
Commune du corps franc des "enfants du Père Duchêne"
Commune du corps franc des "enfants du Père Duchêne"
REPUBLIQUE FRANCAISE OU LA MORT
En dépit des efforts d’un sacristain dévoué, le graffiti profane
n’a pu être effacé ; plus on frotta, plus s’éclaircit la pierre,
détachant davantage l’inscription. Même l’application, en
2005, d’un produit décapant bleuté ne put venir à bout de la
substance acide ayant attaqué la pierre en profondeur.
n’a pu être effacé ; plus on frotta, plus s’éclaircit la pierre,
détachant davantage l’inscription. Même l’application, en
2005, d’un produit décapant bleuté ne put venir à bout de la
substance acide ayant attaqué la pierre en profondeur.
Le cri révolutionnaire de
« République française ou la mort »
ne date pas de 1789 mais de la Commune de Paris ; c’est
vraisemblablement durant la Semaine sanglante, alors que
les troupes versaillaises soumettaient les insurgés, que le
slogan a été tracé».
vraisemblablement durant la Semaine sanglante, alors que
les troupes versaillaises soumettaient les insurgés, que le
slogan a été tracé».
«La Vierge de douleur»
Tableau «Le Christ au jardin des Oliviers»
d'Eugène Delacroix (1798-1863)
peinture commandée en 1824 par le Préfet de la Seine
Cette statue, tout au fond, n'est pas une Pietà puisque la Vierge ne tient pas le corps de Jésus. Cependant les plis du drapé donne bel et bien l'impression que le corps est là. De même, le regard de la Vierge semble dirigé vers le corps absent. On notera les doigts particulièrement longs et effilés, révélant l'influence du maniérisme italien et du Pramatice.
hérite de la Vierge de Douleur de Germain Pilon (1586) oeuvre majeure de l'artiste, commandée pour la basilique de Saint Denis par Catherine de Médicis pour faire partie d'un ensemble dans la rotonde des Valois.
L’épreuve en terre cuite est exposée au Musée du Louvre.
Les bâtiments conventuels qui lui étaient attachés ont été affectés au lycée Charlemagne.
Eglise Saint-Paul-Saint-Louis
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